Tu aménages ton van et tu veux éviter de geler l’hiver ou de cuire l’été ? Tu rêves d’un cocon bien isolé, mais entre Armaflex, liège, Thinsulate, PIR, laine de mouton… tu t’y perds ? Pas de panique !
Dans ce guide pratique et sans blabla, je t’explique comment isoler ton van aménagé étape par étape : les meilleurs isolants, les pièges à éviter, et mes conseils de vanlifer pour rester bien au chaud (ou au frais) toute l’année.
Pourquoi isoler son van aménagé est indispensable (confort thermique, humidité, bruit)
Isoler ton van aménagé, c’est garantir ton confort thermique en toutes saisons. Sans isolation, la tôle se transforme en radiateur à 40°C l’été ou en frigo sous zéro l’hiver. Et pire : condensation = rouille, moisissure, et gouttes qui tombent sur ton lit au réveil.
Une bonne isolation te permet de :
👉 Garder la chaleur en hiver (réduit ta conso de chauffage)
👉 Rester au frais l’été (évite l’effet sauna)
👉 Limiter les bruits extérieurs (pour mieux dormir, même en ville)
👉 Protéger ta carrosserie de l’humidité et de la corrosion
Comparatif des isolants pour van aménagé (Armaflex, Thinsulate, liège, PIR…)
Le choix d’un isolant dépend de plusieurs critères : performance thermique (lambda), résistance à l’humidité, poids, écologie, et facilité de pose.
Voici un comparatif des isolants les plus utilisés pour un van aménagé, avec leurs performances thermiques, facilité de pose et impact écologique
| Isolant | λ (W/m·K) | R (épaisseur type) | Humidité | Déphasage (été) | Prix (€/m²) | Poids | Facilité de pose | Écologie |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Armaflex 19 mm | 0,034 | R ≈ 0,64 | Étanche (µ ≈ 10 000) | Très bon | ~15 | Léger | Très facile | 🟠 Synthétique |
| PIR 40 mm | 0,028 | R ≈ 1,4 | Pare-vapeur intégré | Moyen | ~13 | Léger | Difficile (rigide) | 🔴 Chimique |
| XPS 50 mm | 0,033 | R ≈ 1,5 | Fermé, étanche | Très faible | ~10 | Léger | Moyen | 🔴 Chimique |
| Liège 10 mm | 0,040 | R ≈ 0,25 | Excellent | Moyen | ~7 | Léger | Facile | 🟢 Naturel |
| Laine de mouton 50mm | 0,035 | R ≈ 1,42 | Moyen (hygroscopique) | Moyen | ~10 | Moyen | Moyen | 🟢 Naturel |
| Laine de bois 40mm | 0,036 | R ≈ 1,1 | Très bon | Très bon | ~5 | Lourd | Moyen | 🟢 Naturel |
| Thinsulate 25 mm | 0,030 | R ≈ 0,96 | Excellent (hydrophobe) | Moyen | ~25 | Très léger | Très facile | 🟠 Synthétique |
| Mousse PU projetée | ~0,025 | R ≈ 1,2 (30 mm) | Étanche | Faible | ~15-20 | Léger | Difficile (pro) | 🔴 Chimique |
| Multicouche 10mm+air | ~0,20 (eff.) | R ≈ 1 (avec lame d’air) | Étanche (alu) | N/A (mince) | ~6 | Très léger | Moyen | 🔴 Chimique |
👉 En résumé : Armaflex et Thinsulate sont les plus faciles à poser et performants, tandis que liège et laine de bois séduisent par leur côté écologique.
Comment isoler un van : les étapes clés
1. Préparer les surfaces
Nettoie et traite la tôle intérieure du van
- Aspire et dégraisse toute la surface (évite que la colle de l’isolant ne tienne mal).
- Traite les points de rouille avec un convertisseur ou un anti-rouille.
- En option : applique un primaire anti-condensation ou une fine couche de liège projeté pour limiter l’humidité et ajouter un peu d’isolation phonique.
Quand j’ai bossé sur l’isolation, mon carrossier m’a filé un super tuyau : le Frameto. C’est un produit qui stoppe la rouille et la transforme en surface stable. Je te conseille vraiment d’en prendre un bidon (ça coûte environ 15-20€ en magasin auto ou bricolage).
Rubson Frameto Stop-Rouille, Traitement…
Je l’ai découvert à l’époque où j’avais de la rouille dans les ailes de mon ancienne voiture. J’avais essayé plein de trucs, mais seul le Frameto avait réussi à stopper les dégâts. Depuis, je l’utilise dès que je vois une tache de rouille.
➡️ Tu l’appliques au pinceau directement sur les parties rouillées ou à l’intérieur des corps creux (montants, passages de roue, bas de caisse) → ça neutralise la rouille et ça forme une couche protectrice, prête à être isolée ou peinte.
Prendre en compte l’isolation phonique et les ponts thermiques
On parle souvent de l’isolation thermique, mais l’isolation phonique est tout aussi importante dans un van. Bruits de circulation, klaxons, voisins de parking bruyants… sans protection, la tôle du van résonne comme une caisse de batterie.
Armaflex : atténue déjà bien les vibrations sonores grâce à sa structure fermée.
Mousses acoustiques (comme Alubutyl ou Dynamat) : spécialement conçues pour réduire les vibrations et les bruits d’impact → à coller en première couche avant l’isolant thermique.
Ajoute une fine couche de mousse butyle acoustique sur les parois les plus exposées (portes, passages de roue, plancher). Ça absorbe les vibrations et améliore grandement le confort sonore.
Isolation des longerons et corps creux : le détail qui change tout
Souvent négligés, les longerons et corps creux (montants de porte, bas de caisse, montants de toit) sont des points faibles de l’isolation. Ces zones métalliques transmettent le froid et la chaleur vers l’intérieur → des ponts thermiques.
👉 Pourquoi les isoler ?
Améliorer l’isolation phonique (ces parties agissent comme des “résonateurs”).
Réduire les pertes thermiques.
Limiter la condensation à l’intérieur de ces zones.
Il existe d’ailleurs des bandes fines spéciales, par exemple en épaisseur 3 mm, déjà prêtes à l’emploi, souvent utilisées dans les métiers de l’isolation pour les petits espaces ou les tuyauteries. Ces bandes de 3 mm sont idéales pour aller dans les recoins étroits, les longerons ou pour doubler les montants sans ajouter trop d’épaisseur.
2. Poser l’isolant principal
🧰 Pose ton isolant (selon le type choisi)
- Armaflex ou Thinsulate : découpe les plaques au cutter, ajuste aux formes, et colle directement sur la tôle en évitant les bulles d’air.
- Isolant rigide (PIR, XPS) : découpe à la scie fine ou au cutter épais, colle au mastic-colle (attention aux vibrations).
✅ Important : combler tous les petits espaces (recoins, montants) avec des chutes d’isolant ou de la mousse expansive pour éviter les ponts thermiques.
👉 Mon conseil perso : pose un petit gabarit en carton pour découper facilement les formes complexes (arches, passages de roue).
🔧 Simulateur Armaflex pour Van
3. Installer un frein-vapeur ou pare-vapeur
Pose un frein-vapeur (indispensable pour les isolants naturels)
Si tu utilises des isolants naturels comme laine de mouton, laine de bois, chanvre → il est obligatoire d’ajouter un frein-vapeur intérieur pour éviter que l’humidité ne pénètre l’isolant et provoque moisissure ou pourrissement. Ce n’est pas nécessaire pour l’Armaflex ou le Keiflex qui contiennent déja un pare-vapeur.
✅ Choisis un frein-vapeur hygro-variable (ex. Intello) → plus efficace car il laisse respirer l’isolant en été et bloque l’humidité en hiver.
👉 Attention : bien scotcher les jonctions pour assurer l’étanchéité !
4. Ajouter l’habillage intérieur
Pose les tasseaux et l’habillage intérieur
- Fixe des tasseaux en bois (ou supports métalliques) sur la structure du van.
- Pose ton revêtement final (contreplaqué, lambris, plaques PVC…) sans comprimer l’isolant → sinon tu réduis ses performances thermiques et acoustiques.
Conseils pratiques pour bien isoler son van
- Ne pas négliger les portes et les montants, sources de ponts thermiques.
- Prendre en compte le poids total pour rester sous le PTAC.
- Prévoir la ventilation (entrée et sortie d’air) pour limiter la condensation.
Quels matériaux éviter ?
Tout n’est pas bon à mettre dans un van, même si c’est marqué “isolant” sur l’emballage. Certains matériaux posent des problèmes d’humidité, de santé ou de durabilité en conditions nomades. Voici ceux que je te déconseille personnellement :
❌ Laine de verre / laine de roche
➡️ Ces isolants sont très utilisés dans le bâtiment… mais pas adaptés à un van. Pourquoi ?
- Ils absorbent l’humidité → gros risque de moisissure.
- Avec les vibrations du véhicule, ils se tassent et perdent leur pouvoir isolant.
- Et quand ça bouge, ça libère des microfibres irritantes → pas top pour la santé dans un petit espace fermé.
👉 Franchement, tu vas galérer plus tard… évite.
❌ Les isolants multicouches posés seuls
➡️ On voit souvent des isolants “minces” ou “multicouches” vendus comme “miracle” (genre 10 couches = 20 cm d’isolation…). La réalité :
- Sans lame d’air correctement installée, ces isolants ne sont pas efficaces thermiquement.
- Ils sont utiles en complément d’un vrai isolant, mais pas suffisants seuls.
👉 Si tu veux bien isoler, pars sur un isolant principal + éventuel multicouche en renfort.
❌ Le polystyrène expansé (PSE)
➡️ Pas mauvais isolant en soi… mais :
- Cassant et fragile → se fend facilement sous les vibrations.
- Brûle en dégageant des fumées toxiques → pas rassurant niveau sécurité.
Conclusion
✅ En résumé : choisis l’isolation adaptée à TON van et TON usage
Tu l’as vu, il n’y a pas de solution miracle unique : le meilleur isolant pour ton van dépend de ton budget, tes besoins, ton envie d’écologie ou de simplicité.
👉 Tu veux un truc simple, efficace et rapide ? Armaflex feront très bien le job.
👉 Tu veux privilégier des matériaux naturels et écolos ? Pars sur liège + laine de bois (ou laine de mouton si bien protégée).
Prends le temps de bien préparer la tôle, de combler les ponts thermiques et de penser à l’étanchéité. Une bonne isolation, c’est un van plus confortable, économique et durable.
FAQ : Tout savoir sur l’isolation d’un van aménagé
1. Quel est le meilleur isolant pour un van aménagé ?
👉 Le meilleur isolant pour un van aménagé dépend de l’usage et du budget : Armaflex et Thinsulate sont les plus efficaces et faciles à poser. Armaflex offre une excellente résistance à l’humidité et un bon rapport performance/prix, tandis que Thinsulate est ultra léger et hydrophobe. Si tu privilégies l’écologie, opte pour du liège ou de la laine de bois.
2. Comment isoler un van contre la chaleur ?
👉 Pour isoler un van contre la chaleur, privilégie les isolants à fort déphasage comme la laine de bois ou le liège projeté. Ces matériaux ralentissent l’entrée de la chaleur en été. Complète avec des rideaux thermiques et une bonne ventilation pour limiter l’effet sauna.
3. Quelle épaisseur d’isolant choisir pour un van aménagé ?
👉 Une épaisseur de 20 à 50 mm est recommandée selon l’isolant : 19 mm pour l’Armaflex, 40 mm pour la laine de bois, 50 mm pour la laine de mouton. Plus l’épaisseur est grande, plus l’isolation est performante, mais attention à la perte d’espace intérieur !
4. Faut-il un pare-vapeur pour isoler son van ?
👉 Oui, un pare-vapeur ou frein-vapeur est indispensable si tu utilises un isolant naturel comme la laine de mouton ou la laine de bois. Ce film protège l’isolant de l’humidité et évite les moisissures. Choisis un frein-vapeur hygro-variable pour plus d’efficacité.
5. Quels matériaux éviter pour isoler un van aménagé ?
👉 Évite la laine de verre, la laine de roche et le polystyrène expansé dans un van aménagé. Ces matériaux sont sensibles à l’humidité, libèrent des fibres irritantes ou se détériorent sous les vibrations. Privilégie des isolants adaptés aux véhicules mobiles.
6. Peut-on isoler un van sans pont thermique ?
👉 Oui, en comblant tous les recoins et en supprimant les ponts thermiques avec de la mousse expansive ou des chutes d’isolant. Les montants, passages de roue et portes sont les zones les plus critiques. Une isolation continue et bien étanchéifiée est clé.
7. Quel budget prévoir pour isoler un van aménagé ?
👉 Le budget moyen pour isoler un van aménagé varie entre 300 et 800 €, selon l’isolant choisi et la surface. L’Armaflex coûte environ 15 €/m², le Thinsulate 25 €/m², le liège projeté entre 10 et 20 €/m². N’oublie pas d’ajouter le coût des colles, du pare-vapeur et de l’habillage intérieur.
Dernière mise à jour le 2025-11-07 / Liens affiliés / Images de l'API Amazon Partenaires
